BAAANG !

Conception de la scénographie et dessin en direct : Sophie Toussaint
Conception lumière et vidéo : Philippe Andrieux
Chorégraphie : Marie-Lise Naud
Le Concert Impromptu : Yves Charpentier (Flûte traversière), Jean-Christophe Murer (Clarinette Basse), Pierre Fatus (basson), Guillaume Merlin (cor) et Violaine Dufes (Hautbois)

Nous avons conçu le spectacle Baaang à trois voix : une musicienne, une chorégraphe et une scénographe pour mettre en relation les univers sonores et bédéiques de la bande dessinée en mettant en relation à la fois la dimension sonore, graphique et gestuelle liée à la bande dessinée.

La scénographie est inspirée des vignettes de bande dessinée qui, se rassemblant forment également une grande page blanche.

Le mouvement des vignettes suspendues modifie le rapport et l’échelle du dessin mais aussi celui du corps. Les corps modifient l’espace et l’espace composé ou décomposé impacte les corps.

Tout en mouvement ces vignettes s’agencent de sorte à former différents espaces, une première page qui petit à petit s’étend, se décompose, s’agrandie, s’ouvre pour finir sur un ballet chorégraphique de vignettes et de corps qui jouent en musique.

Le dessin, inspiré de la linéa annonce les musiciens, puis joue avec la musique, invente des formes qui reviennent également plus tard musicalement.

Le dessin s’inspire aussi directement des déplacements chorégraphiques des musiciens, des éléments musicaux ou propose des contrepoints. Nous utilisons petit à petit aussi le graphisme de l’onomatopée pour compléter un dessin, et petit à petit le dessin se transformer de plus en plus en onomatopées pour arriver à une saturation, vers un big bang.

La musique, composée par Jean-Marie Bossini a été composée sous forme de 52 cartes alliant des onomatopées, des émotions, des bestiaires bruitistes, ainsi que 3 compositions musicales.

Le travail de composition musicale orchestrée par Violaine Dufès a été de composer les cartes entres elles, ou des formes d’improvisation musicales avec les musiciens pour composer les tableaux. Ainsi le premier mouvement intitulé « green panther » en hommage bien sûr à la Panther rose se dégrade petit à petit pour être joué plus « lazy », plus rapide, plus « sale » et enfin à l’envers, impliquant des modifications significatives dans les corps.

L’univers est au départ noir et blanc. Les corps et le dessin également. Feutre noir sur feuille blanche, il est coloré petit à petit  par la vidéo ; une inversion crée une main au pourtour blanc sur un fond noir à un moment où le dessin se fait plus inquiétant et essaie d’emprisonner les musiciens ; il prend possession du dessin et fait danser la mer à des touches de couleurs que l’on voir pour la première fois puis lors d’une fugue de traits, un dessin d’explosion se met tout à coup en mouvement jusqu’à une transformation de bruit blanc. Les corps se transforment petit à petit également par des vêtements colorés. Le dessin est alors « coupé » : seule la lumière colorée anime les ombres et les corps des musiciens qui apparaissent alors seuls jusqu’à une reprise en osmose sur le morceau « Short Romantic » et jusqu’à une frénésie qui s’empare de la musique, des corps et du dessin jusqu’au big bang!